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Le Cnefop valide le cahier des charges portant sur l'évaluation du conseil en évolution professionnelle

Le bureau du Conseil national de la formation, de l'emploi et de l'orientation professionnelles (Cnefop), réuni mardi 6 septembre, a examiné, et validé, le projet de cahier des charges portant sur l'évaluation du conseil en évolution professionnelle (CEP).

Par - Le 12 septembre 2016.

Selon l'arrêté du 16 juillet 2014 fixant le cahier des charges relatifs au conseil en évolution professionnelle (voir notre article), la responsabilité de l'évaluation du CEP revient au Cnefop.

Après avoir rappelé les objectif politiques et les principales caractéristiques de l'offre de services CEP, le projet de cahier des charges réalisé par la commission Évaluation s'intéresse, d'une part, aux différentes dimensions et questions évaluatives qui pourraient être l'objet d'évaluations et, d'autre part, aux modalités de prise en charge et de coordination.

L'objet de l'évaluation

Le cahier des charges distingue trois dimensions principales. Premièrement, la nature de l'accompagnement et du conseil mis en œuvre. Il s'agit notamment de « comprendre les modalités concrètes et les spécificités des pratiques d'accompagnement et de conseil en évolution professionnelle », ainsi que « de mobilisation des différents services et prestations dans le cadre du CEP, en comparaison avec les exigences du cahier des charges et les pratiques préexistantes au sein de chaque opérateur ». À cet égard, le cahier des charges souligne que l'hétérogénéité des opérateurs suppose de chercher à « savoir comment le CEP parvient à [les] mettre en mouvement ». Parmi les points à évaluer figurent ainsi : « Quels sont les changements impulsés, ou non, par les opérateurs » ? Comment le CEP s'inscrit dans l'offre de service générale des opérateurs ? Quels sont les effets sur les conseillers et leur pratique » ? Il s'agira également de questionner la « nature même de l'accompagnement et des pratiques » en s'attardant sur l'évolution de l'expression des besoins du bénéficiaire et, en regard, l'évolution de la posture du conseiller. L'attention sera également portée sur les moyens humains et financiers des opérateurs, étant entendu qu'il n'existe pas de financement dédié CEP. Autre point important de ce premier volet d'évaluation, le Cnefop rappelle que la question de l'autonomie et de la co-construction sont au cœur du CEP. Ce dernier s'adressant à l'ensemble des actifs, il conviendra aussi de s'assurer que tout l'éventail de la cible est atteint, notamment en ce qui concerne les publics prioritaires et les personnes susceptibles d'échapper au dispositif par manque d'information (demandeurs d'emploi non inscrits, salariés peu qualifiés des PME...).

Deuxièmement, les effets sur le bénéficiaire. Le Cnefop insiste, il s'agit d'appréhender l'impact, « tant au moment du CEP qu'après », et « pas seulement au résultat en matière d'évolution professionnelle ». Devrait ainsi être abordée la question de « la place que le bénéficiaire occupe dans le processus et de la nature de l'accompagnement qui lui est offert ». Enfin, les effets sur la dynamique du système d'orientation, d'accompagnement et de formation. Au-delà de l'impact sur l'usager final, il s'agit ici d'évaluer « ce que le CEP produit sur les pratiques et les relations entre les différents acteurs du système de l'emploi, de l'orientation, de l'accompagnement et de la formation et sur la place du CEP dans l'ensemble des dispositifs existants ».

Modalités d'organisation et de coopération

Le Cnefop formule six recommandations à cet égard. Premièrement, « organiser la coordination des différentes études » de façon à assurer la cohérence de l'ensemble, objectif pour lequel l'instance organisera une concertation et une coordination entre les différents financeurs de l'évaluation du CEP. Deuxièmement, « évaluer le CEP en associant les méthodes quantitatives et qualitatives » afin de renforcer la pertinence des résultats. Troisièmement, le projet de cahier des charges propose que l'étude s'appuie « sur le suivi de la mise en œuvre effectué par le Cnefop et les Crefop, pour se limiter à éclairer la façon dont les modalités de cette mise en œuvre jouent sur l'action des opérateurs, la pratique des conseillers et les dynamiques entre acteurs ». Quatrièmement, procéder à une enquête quantitative spécifique pour mesurer l'évolution professionnelle des bénéficiaires. Cinquièmement et enfin, le Cnefop propose une « articulation entre les différentes études », avec un premier rapport d'évaluation intégrant l'étude qualitative, la mobilisation des indicateurs et le premier questionnaire sur le parcours d'accompagnement du CEP et la satisfaction des bénéficiaires, un second rapport y ajoutant un deuxième questionnaire sur la situation des bénéficiaires 6 ou 12 mois après leur sortie.